TOUS LES ETES...
C'est aux "Sardinades" et autres "Oursinades" que nous avons passé la soirée, me retrouver quelques instants en famille me détend, « popu » à tout crin mais simple, nature, gai.
Assis, nous nous trémoussons à certains moments sur les rythmes de l'été. Les enfants courent dans tous les sens, des glaces, des churros, des chichis, des carabines à trois sous, ils restent bouche bée devant les gamines qui s'appliquent à danser sur la piste et ils regardent curieux un petit homme difforme, soûl, une bouteille dans chaque main et sûrement "un peu fada" comme dit la petite Nina.
Colette, la soixantaine bronzée, les colliers marseillais par mètre ruban, une bague à chaque doigt, une cigarette très fine, très longue, très blanche entre les doigts tient son petit chien fermement de peur que la foule ne le happe.
Les hommes discutent, j'essaie d'entendre ce que mes voisins de table me soufflent mais la musique envoie ses décibels tel un ouragan et j'acquiesce sans trop savoir à quoi.
Yako s'élance sur la piste: "Est-ce que tu me suis?". Il danse comme un beau zouave, ruisselant il donne à la musique une folle énergie. Les uns et les autres discutent, plaisantent, oscillent entre humour et ironie. La soirée va et bientôt la fraîcheur de l'air marin nous rappelle qu'il faut partir. L'été prochain le petit port de plaisance recevra encore la foule dans ses moments festifs. Une dernière danse, on s'embrasse et on rentre chez soi...